Eureka J12 Ultra est la version complète de la série J avec nettoyage automatique de l’ensemble des éléments de la machine. C’est donc clairement le rival du Dreame L20 ultra et du iRobot Roomba combo 10Max. La marge des prix entre eux diffère certes, mais Eureka assure fournir exactement les mêmes services.
Pour moins de 500 euros en promo (modèle en blanc) et 700 euros pour le modèle en noir, il aspire, lave, nettoie automatiquement les serpillères et effectue la vidange de l’eau usée. Dans le jargon, c’est un robot laveur automatique. Si on se limitait à ces fonctions basiques, on pourrait bien le comparer aux grands noms de cette niche. C’est sans appréhension que nous avons entrepris le test sur ce Eureka J12 Ultra. Fait-il le poids face aux grands noms ?
Eureka J12 Ultra : Caractéristiques et fiche technique
Puissance d'Aspiration | 5000 Pa |
Poids | 16,5 kilogrammes |
Niveau sonore | 56 dB |
Réservoir | Bac de poussière 3L, réservoir d'eau |
Autonomie | 2 h 30 min |
Capacité baterrie | |
Fonctions connectées | - Appli Euroka - Amazon Alexa et Google Home |
Technologies intégrées | Auto-vidage jusqu'à 75 jours, Auto-séchage à 55 degrés, Auto lavage serpilière |
Fonction serpillère | Oui |
Nettoyage programmé | Oui |
Recharge automatique | Oui |
Type de batterie | Lithium ion |
Dimensions (Lxlxh) | 35 x 35 x 10,75 cm |
Surfaces de nettoyage | carrelée, parquet, marbre, tapis, moquette… |
Notice | Lire la notice |
Garantie | 2 ans |
Présentation
Eureka J12 Ultra n’a rien de ressemblant avec ses prédécesseurs comme le Eureka 10S. La raison est toute simple, c’est le tout premier à proposer la vidange et le nettoyage automatique. Naturellement, il a les allures de tous les robots laveurs sortis jusqu’ici, avec d’une part le robot et de l’autre une imposante base qui sert à recharger l’appareil et à effectuer les vidanges.
Jusqu’au coloris (du tout noir) tout est plutôt standard. Mais l’aspirateur est tout de même plus épais que la concurrence et plus volumineux également. Un peu plus rassurant face à la finesse à laquelle on est habituée et qui est souvent liée à la fragilité. Le seul bémol est qu’il peut avoir du mal à se faufiler sous les meubles bas.
Un Lidar couplé à des capteurs tout autour du robot assure la direction. Tout le nécessaire est fourni pour assurer un bon rendement. Le cahier de charge est-il pour autant rempli ? Nous verrons cela de plus près.

Mode d’utilisation
Eureka J12 Ultra est fourni à l’achat avec une bonne quantité d’accessoires. Rien de déstabilisant, le montage est assez aisé, les deux parties principales, à savoir le robot et la base, sont livrées complètes. Le rôle de l’utilisateur est de déposer chaque réservoir (celui des eaux sales et à eau propre) dans la base, les serpillères nettoyantes sous le robot, mais surtout de trouver la meilleure place à l’ensemble de la machine dans l’espace de vie.
En effet, la position du robot dans une habitation est ce qui en fera un bon allié du quotidien. Pour cela, il faut respecter quelques instructions : ne pas l’exposer au soleil, le rendre accessible pour faciliter le retour à la base, assurer un montage comme spécifié par la notice d’utilisation.
Le robot est maniable manuellement ou à l’aide de son application. Le démarrage manuel et le retour à la base sont regroupés par des boutons tactiles positionnés sur le capot. Sous le capot, on retrouve un autre bouton qui permet de connecter le robot à son application, les filtres et le petit réservoir iinterne à eau. Avant de démarrer le robot, les serpillères doivent être mises en place.
La manœuvre est meilleure sur ce modèle avec le choix de la marque d’opter pour des serpillères aimantées. Elles collent presque toutes seules en dessous de l’aspirateur. Des roues rassurent la direction aidées d’une roulette à l’avant pour faciliter la glisse même sur des sols rugueux.
Il faut prévoir un temps de recharge d’environ 40 minutes avant de démarrer le robot. La cartographie et l’apprentissage mètre après mètre de l’habitation commencent à ce moment-là.
Aspiration

Eureka J12 Ultra intègre un moteur qui peut libérer 5000 Pa. Pas extraordinaire, si on doit comparer cette donnée à celle de la concurrence. Mais pour une entrée de gamme, c’est un ratio plus que correct. Généralement, sur un robot laveur, la fonction aspiration n’est pas toujours la plus développée. On reste toujours un peu déçu de l’aspiration de gros débris, notamment.
L’aspiration simple est l’un des quatre modes de ce robot laveur. Il s’active sur l’application fournie par la marque. Si rien n’est fait avant de lancer le robot, la fonction aspiration et lavage simultanée est le mode par défaut.
Dans la pratique, les brosses et les brosses principales en nylon et en caoutchouc sont les accessoires qui sont mis à contribution pour attirer les débris. Ils sont d’abord ramenés dans le petit réservoir interne du robot avant d’atterrir définitivement pendant la vidange automatique dans le sac poubelle de 3 litres prévu à cet effet.
Mis en marche, nous avons décidé de le tester sur des grains de riz et des papiers découpés. Les roues se chargent de déplacer l’appareil et les grains sont absorbés par les rouleaux de brosses tournants. Le temps d’aspiration est naturellement un peu long. Le robot aspirateur est dans l’obligation de faire des allers-retours pour couvrir toute la surface.
Il est tout de même possible de demander un nettoyage ponctuel au robot en cadrant la surface à aspirer pour éviter de multiplier les détours. En revanche, les bouts de papier épais prennent plus de temps à être aspirés par le robot. Sur tapis, le résultat est encore plus laborieux, n’étant pas conçu pour retourner la matière en profondeur. Dans les deux cas, un coup d’aspirateur est préférable pour éviter au robot un travail en plus pas toujours nécessaire.
Où acheter le Eureka J12 Ultra?
Lavage

Le lavage est pour un aspirateur robot l’un des critères fondamentaux pour convaincre un éventuel acheteur. L’aspiration peut être approximative, le lavage non. Certainement parce que c’est une corvée plus importante que l’aspiration. Sur ce modèle, 4 modes de nettoyage sont pourvus et 3 d’entre eux incluent le lavage : aspiration et lavage simultané, aspiration suivie de lavage et uniquement nettoyage humide.
Pour l’un comme l’autre des modes, le lavage reste la fonction prioritaire. Pour cela, les 5000 Pa du robot sont mis à contribution au bout des serpillères rotatives. Eureka a fait le choix des rotations comme le Roborock S7. Les serpillères tournent en sens inverse sur elles-mêmes pour entrer en profondeur dans la matière et ôter les taches.
Il est prévu pour nettoyer tous les sols durs, naturels comme artificiels. Pour les tapis, les dépôts d’eau laissés par les serpillères sont un inconvénient majeur. Comme début de solution, Eureka a équipé cet appareil d’un système de reconnaissance de tapis qui le considère comme un obstacle à contourner.
3 modes de lavages sont intégrés :
- Nettoyage en profondeur : le robot retourne à sa base après le nettoyage de 8m² pour le nettoyage et le séchage des serpillères.
- Nettoyage standard : retour à la base après le nettoyage de 10m²
- Nettoyage rapide : retour à la base après 14m² de surface nettoyée
Ce système permet à l’utilisateur de profiter de l’automatisme de sa base. C’est aussi un moyen d’éviter aux saletés d’être traînés sur une grande surface au bout des serpillères avant que les vidanges et le lavage et le séchage des serpillères aient lieu.

La navigabilité de ce Eureka J12 Ultra est assurée en priorité avec LDS LiDAR. Sa lumière avancée à double vue par IA permet à l’appareil d’assurer un repérage sur 180° tout autour de l’appareil à des mètres de distance. C’est le système le plus utilisé par les aspirateurs robots et jusqu’ici, il rend de bons services. Le principal problème du LIDAR est son incapacité à distinguer de près.
C’est la raison pour laquelle il est généralement associé à des capteurs infrarouges qui eux peuvent apercevoir la salissure la plus minime, et ce, de près. Tous les contours de cet appareil en sont pourvus pour justement assurer ce travail de fourmilière. La technologie est nommée 3D DuoDetect AI et selon le constructeur, elle est capable de donner avec precision le meilleur chemin à suivre face à un obstacle.
Nous avons donc entrepris de lui faire passer les fameux tests d’évitement des obstacles. Sur des animaux de compagnie et une paire de chaussures, tout se passe sans encombre. Mais face aux pieds de meubles, il se cogne assez souvent.
Sans parler du test sur le fameux câble électrique qui lui est un fiasco total. On pourrait mal le classifier par rapport à ces performances sur petits obstacles peu reluisants, mais en réalité, pour un aspirateur robot automatique à moins de 500 euros, il est bien meilleur que certains aux prix vertigineux. De plus, pour les pieds de chaises, son pare-choc épais et la carrure de l’appareil ne laissent augurer aucun problème de dommages structurels.
Application et connectivité
Dès la première utilisation, on se frotte à l’application et à l’interface utilisateur de ce Eureka J12 Ultra. Comme souvent avec Eureka, l’interface est simplifiée. Elle permet de mettre en marche/arrêt le robot, de choisir le niveau d’aspiration, de circoncire les zones interdites, de former des murs invisibles pour empêcher à l’aspirateur de s’introduire dans certaines pièces.
La liste des possibilités est infinie pour l’aspiration et le lavage des pièces. La seule condition étant de disposer d’un WIFI 2,4 GHz. Il n’est pas compatible avec une connexion autre que celle-ci. La bonne nouvelle est que c’est bien bien celui utilisé par la plupart des ménages.
Autonomie et niveau sonore

La batterie de ce Eureka J12 Ultra a une capacité de 5 200 mAh. Elle arrive à assurer le nettoyage pendant 130 minutes. La marque annonce 150 minutes, mais en condition réelle, on a pu relever 20 minutes de moins. Durant ce laps de temps, on est certain de couvrir au moins 200 m² de surface à la fois. La condition est de débarrasser le sol de tout ce qui peut ralentir la progression du robot laveur.
En effet, malgré la combinaison Duodetect et LIDAR, il est préférable d’ôter les fils et les câbles, les animaux domestiques ainsi que tous les petits objets. Son niveau sonore pendant son évolution reste en dessous de 60 dB. C’est une performance remarquable pour un petit moyen de gamme. Il est compatible sans surprise pour un nettoyage nocturne ou durant la sieste d’un nourrisson.
+ Points positifs :
· Prix d’appel à moins de 500 euros
· Silencieux
· Robot solide
· Système de navigation simplifié
– Points négatifs :
· Plus épais que ses confrères
· Aspiration perfectible
Où acheter le Eureka J12 Ultra?
Notre verdict :
Eureka J12 Ultra est un milieu de gamme (certains le qualifie même d’entrée de gamme) proposé à 500 euros. Il vient donc comme une solution aux mastodontes de cette niche donc les prix avoisines facilement les 1000 euros. Dans la présentation qui nous a été faite, il rassemble l’essentiel d’un robot laveur de sol avec nettoyage et séchage automatique des serpillères.
Nous avons pu apprécier la présence de tous les composants utiles avec quelques extras relevés au vu de son petit prix. Il aspire, lave, vides automatiquement poussières et eaux usés, nettoie et sèche les serpillères tout en intégrant un LIDAR de dernière génération et en travaillant dans un silence exemplaire.
Il reste moins performant qu’un Dreame X40 à près de 1300 euros dans les capacités d’aspiration et de lavage mais il reste une alternative que nous validons. Nous accordons notre avis positif à ce Eureka J12 Ultra avec très peu de réserve.